ASSEDIC - stupeur et tremblements
Par Jessyca Farrugia le 22 octobre, - Les fabuleuses aventures d'une chef de pub - Lien permanent
Quand on est jeune dip, on est plein de bonne volonté ! Notre but ? S’intégrer à la société, trouver un travail et avoir un jour l’immense bonheur de payer l’ISF.
Pleine de cette fabuleuse volonté, et n’écoutant que mon courage, je tente donc mon premier appel…aux ASSEDIC !
Et là, STUPEUR !
Contrairement aux récits épiques de mes amis, JE TOMBE SUR UNE PERSONNE CHARMANTE, à la voix d’ange qui m’explique, que oui, avec tous mes stages, je pouvais prétendre à toucher le « chômage », sésame insaisissable qui donne la chance aux jeunes diplômés qui en bénéficient de chercher sereinement un emploi sans s’inquiéter des factures ! J’accepte aussitôt un RDV avec une conseillère la semaine suivante.
Forte de ce premier contact je me rends aux Assedic les cheveux au vent, la main sur le cœur, et tous les documents nécessaires à mon inscription – oui même mon brevet de plongée, on ne sait jamais- dans mon sac.
Après une attente relativement courte, JE RENCONTRE ENFIN MA CONSEILLERE. Le contraste avec mon ange du téléphone est saisissant ! JE ME FAIS DES IDEES OU ELLE N’A PAS REPONDU A MON « BONJOUR ! » ??? Passons, c’est le matin, tout le monde peut avoir ses humeurs…
Je m’apprête alors à lui parler de mon parcours, feuille de paie à l’appuie. Mais oulalala jeune fille, c’est elle qui dirige l’entretien ! Elle m’interrompt de suite pour prendre tous les renseignements administratifs nécessaires (mais si, vous voyez bien, ceux que j’ai donné pendant 15 min à mon ange du téléphone et qui m’ont grillé mon forfait !). Ceci étant fait elle regarde dans la Base de données quel type d’emploi elle peut me proposer… « TELEMARKETING, C’EST DU MARKETING…VOUS POUVEZ POSTULER! » Oh joie ! Je peux postuler pour être opératrice téléphonique avec mon Bac plus 5 qui m’a couté un œil ! Il faut une formation pour être conseiller Assedic ? (Désolée pour tous les conseillers qui font bien leur boulot)
Puis sans même me laisser parler, elle m’annonce laconiquement QUE MES STAGES NE DONNENT ABSOLUMENT PAS DROIT A L’ASSURANCE CHOMAGE. En 10 min c’était terminé. Je suis cloué sur mon siège, tremblante ! Je n’ose plus ouvrir la bouche de peur d’entendre encore un non. Mon sourire ma bonne volonté et mon amour pour l’administration au fond de mon sac, JE SUIS REPARTIE BROUCOUILLE !
Mon conseil : Méfiez vous les anges du téléphone, ce sont les sirènes du XXIème siècle…elles nous charment avec leur douce voix pour mieux nous écraser sur les rochers de l’administration !
