Je commence à me sentir un peu moins tranquille lorsqu’une troisième entreprise sollicite un RDV suite (encore) à une candidature spontanée. Là je dois revoir mon planning et demander à mes collègues d’échanger nos horaires.

Là où je commence à ne plus gérer, c’est lorsque je dois à nouveau échanger mes horaires pour passer la troisième étape de sélection de l’annonce dont je vous ai parlé un peu avant. J’assure, certes, mais je commence à ne plus trouver de trou dans mon emploi du temps ! Et quand une dernière entreprise me propose encore un autre rendez vous : je me rends à l’évidence : cette semaine sera LA semaine : celle où je dois tout gérer d’un coup et ne surtout pas me louper !

Mes journées deviennent donc un marathon :

Pendant que je bosse à la boutique et m’efforce au maximum de servir mes clientes, je répète dans ma tête mes réponses aux éventuelles questions des recruteurs. Il y a parfois quelques buggs : pendant que je cherche dans ma tête à expliquer en quoi je suis qualifiée pour tel poste, je me rends compte qu’une cliente me demande quelque chose. Ses lèvres bougent, mais je suis ailleurs là, tout de suite. Il ne me reste qu’à lui faire mon sourire le plus désolé pour lui demander de répéter…et me rattraper en lui proposant un trésor qu’elle n’avait pas vu.

Après une journée entre la réalité de la boutique et la réalité qui se joue dans ma tête, je fonce dans la réserve me changer pour un entretien. Là aussi parfois, tout ne se passe pas comme prévu : « quelqu’un à vu la chemise que j’avais mise de coté pour mon RDV ? » Oui, quelqu’un l’a vu, par terre, en boule au milieu de la poussière. Génial, pour la classe, ce sera une autre fois. Sans parler de la pluie et du vent, qui me transforment en chien mouillé. Ben oui, vous avez déjà essayé, vous, de tenir un parapluie avec 50km de vent tandis que dans l’autre main vous tentez désespérément de porter votre sac habituel + celui où vous avez rangé vos affaires pour vous changer + votre book ? Moi oui, et mon verdict : à moins de se transformer en déesse indienne, ce n’est pas possible !

Et puis il y a tous les aléas liés à la vie d’une vendeuse : toujours ou dans les courants d’air, ou dans la chaleur tropicale des cabines, ne pas attraper un rhume, c’est comme espérer qu’après une semaine de soldes, il y aura toujours votre taille dans tel modèle et telle couleur : impossible ! Et évidement, les recruteurs apprécient moyen que j’éternue 15 fois à la minute quand je suis dans leur bureau….

Et pour finir, il y a tout simplement qu’avec tous ces entretiens, répondre aux questions, ou exposer ses compétences devient…compliqué. « Mince, est ce que je lui ai déjà dit ça ? » « Est-ce à lui que j’ai envoyé l’adresse de mon blog ? » « Et puis, c’était quoi déjà le poste ? ».

A la fin de cette semaine, je ne peux que remercier mon cerveau, qui est à dominance Cortical gauche comme vous pouvez le voir dans ce billet, qui m’a permis de m’organiser, de savoir où j’en était et de rester sur le qui vive. Merci donc, cerveau d’avoir organisé cette semaine au mieux, ou au moins pire en tout cas. Merci aussi à mon corps qui a gentiment attendu que ce marathon soit terminé pour transformer un simple rhume en un bon gros virus qui me cloue au lit pour les prochains jours.

Mais surtout : merci à l’entreprise qui fera en sorte que tout cela porte ses fruits, et me recrute. Car au final, si j’ai pu gérer cette semaine, ça prouve que je suis faite pour la vie trépidante en agence, non ?